Acheter en Espagne depuis le Royaume-Uni en 2025 : ce que le Brexit a changé 

Table of Contents

Introduction 

Les Britanniques ont toujours été sur la première marche du podium des plus gros investisseurs étrangers dans l’immobilier espagnol. Mais depuis le Brexit, les conditions ont changé : fiscalité, droits de séjour, formalités administratives, etc. 

Voici tout ce qu’il faut savoir pour acheter en Espagne depuis le Royaume-Uni en 2025. 

Les Britanniques peuvent-ils encore acheter en Espagne ?

La nationalité et l’achat 

Oui, même après le Brexit, les Britanniques peuvent acheter en Espagne sans restrictions particulières. 

  • La nationalité et le pays de résidence n’impactent pas l’achat, ils modifient seulement le droit de séjour et la fiscalité. 

Comme tous les investisseurs, les Britanniques doivent simplement pouvoir assurer le financement de leur bien et respecter les démarches administratives qui, elles, diffèrent selon le lieu de résidence fiscale. 

À savoir : il existe une exception. Dans certaines zones sensibles ou stratégiques, comme les zones frontalières ou militaires, une autorisation du Ministère de la Défense est demandée aux acheteurs qui ne résident pas dans l’UE (décret royal 689/1978). 

  • Good to know : si vous êtes concerné, vous pouvez poser vos questions en écrivant à cette adresse mail officielle : inviedbuzon@oc.mde.es

La règle des 90 jours 

Depuis le Brexit, les citoyens britanniques peuvent séjourner dans l’espace Schengen, dont l’Espagne, jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours sans visa. Pour des séjours plus longs, ils doivent solliciter un visa non lucratif (un an maximum).

À savoir : si vous faites une demande de visa non lucratif, une preuve de ressources vous sera demandée. L’objectif de l’administration espagnole est de vérifier que vous pouvez subvenir à vos besoins sans travailler.

Les citoyens britanniques qui souhaitent se lancer dans un projet d’investissement en Espagne doivent savoir qu’ils ne peuvent donc pas rester sur le territoire plus de 3 mois. Si c’est votre cas, faites-vous accompagner par les experts de Terreta Spain pour acheter tranquillement depuis chez vous, sans perdre de temps ni d’argent dans des formalités interminables ou des billets d’avion. 

La place des acheteurs non-résidents dans l’immobilier espagnol

Le marché immobilier espagnol 

En 2025, le marché immobilier espagnol reste très dynamique. La demande est forte et les prix grimpent dans l’ensemble du pays :

  • +14% à l’achat entre juin 2024 et juin 2025 (Idealista).
  • +9,7% à la location à la même période (Idealista).

Cette hausse marquée ne freine pas les acheteurs étrangers, dont le pouvoir d’acquisition est souvent supérieur à celui des acheteurs espagnols. En 2024, les étrangers ont réalisé 93 000 des 636 000 transactions enregistrées, soit 14,6 %. Un record (Idealista).

Ils restent attirés par l’investissement dans les zones touristiques, sur la côte méditerranéenne et dans les îles en particulier. 

  • Aux Baléares, 32,6% des transactions immobilières ont impliqué un acheteur étranger en 2024. 
  • Dans la Communauté valencienne : 29%.
  • Aux Canaries : 27%.
  • Dans la Région de Murcie : 23,6%.

Légende : Transactions immobilières des étrangers par Communauté autonome (2024)

Source : Idealista

Radiographie des achats britanniques en Espagne 

Volume d’achat

En 2024, les Britanniques ont décroché la médaille d’or, ils ont été les premiers investisseurs étrangers dans le pays, avec près de 8 000 biens achetés. Cela représente 8,5% des transactions réalisées par des étrangers. En 2019, ils avaient acheté 15% des biens disponibles. Depuis, la baisse est nette et elle est très probablement due aux incertitudes générées par le Brexit.

Les acheteurs allemands et marocains talonnent désormais les Britanniques. 

Légende : Classement des achats étrangers en Espagne par nationalité, 2024

Source : Idealista

Typologie d’achat

D’après les données collectées par le département de recherche d’Idealista, les Britanniques ciblent plutôt :

  • Des biens ee gamme moyenne ou supérieure.
  • De 100 m² en moyenne.
  • Ils paient plus de 3 000 €/m², comme la plupart des non-résidents (contre 2 300 €/m² pour les résidents). 

Démarches administratives pour l’achat des non-résidents

Démarches communes à tous les acheteurs étrangers

Tous les acheteurs étrangers, qu’ils soient résidents ou non en Espagne doivent fournir :

  1. Un NIE (Numéro d’Identification des Étrangers).
  2. Un compte bancaire espagnol.
  3. Le justificatif des fonds.

Ces formalités sont essentielles pour mener à bien une transaction immobilière en Espagne.

Pour connaître toutes les étapes de l’achat immobilier en Espagne, nos équipes vous recommandent chaudement la lecture de ces deux articles complets : 

Spécificités administratives et implications fiscales pour les acheteurs anglais post-Brexit

Avant le Brexit, les conditions d’achat pour les Britanniques étaient les mêmes que pour les Français, les Italiens ou tout autre résident fiscal européen. Désormais, ils doivent se conformer aux règles, moins avantageuses, des citoyens qui résident hors de l’UE ou de l’Espace Économique Européen

Voici ce qui a changé. 

Les Britanniques peuvent-ils toujours obtenir un crédit en Espagne ? 

Oui, les Britanniques peuvent obtenir un crédit immobilier en Espagne. En revanche, les conditions proposées par les banques espagnoles aux non-résidents sont moins avantageuses, et elles sont encore plus strictes pour les résidents hors UE : 

  • Les taux sont généralement compris entre 3 et 5% en fonction du dossier (été 2025). Pour les Britanniques, on sera plus proche des 4-5%.
  • La durée de crédit ne dépasse généralement pas 20 ans.
  • Le montant du prêt est limité à 60-70 % du prix du bien. 
  • Les documents demandés doivent être traduits et apostillés.
  • Les Britanniques ont plus de chance d’obtenir un prêt si leur dossier est adossé à un produit financier britannique, ou s’ils peuvent libérer l’équité d’un bien dans leur pays de résidence.

À savoir : certaines banques britanniques proposent des prêts internationaux. C’est le cas de NatWest International, de Barclays Expats, d’HSBC.

Pour aller plus loin sur ce thème, et découvrir la liste des documents demandés par les banques espagnoles, lisez notre dossier : “Hypothèques en Espagne pour les non-résidents : le guide complet

La fiscalité sur les revenus locatifs des Britanniques (post-Brexit)

Sur ce point, c’est sûr, les Britanniques ont clairement perdu au change. 

  • Avant le Brexit, les bailleurs britanniques étaient redevables de 19 % nets de leurs loyers. Ils pouvaient déduire de nombreuses charges (intérêts d’emprunt, frais de copropriété, IBI, etc.) de leur IRNR (Impuesto sobre la Renta de No Residentes). 
  • Post-Brexit, ils doivent payer à l’Agencia Tributaria, 24 % sur les loyers bruts perçus, ils ne peuvent pas déduire de charges. Pas cool.

À savoir : même en l’absence de location toute ou partie de l’année, l’administration fiscale espagnole considère que leur bien génère un revenu fictif (imputación de renta inmobiliaria para no residentes ou renta imputada). Il est donc imputé et imposé à 24 % de la valeur cadastrale du bien. 

Calcul de la renta imputada 

La base imposable est égale à 1,1% ou 2% de la valeur cadastrale.

  • 1,1 % si la valeur du bien a été révisée après 1994.
  • 2 % si ce n’est pas le cas.

Le montant de l’impôt se calcule comme suit : Impôt = (valeur cadastrale x 1,1% ou 2%) x 24%

Exemple concret :

Pour un bien d’une valeur cadastrale de 100 000 € qui n’a pas été révisée : 

  • Revenu imputé : 2% x 100 000 = 2 000 €
  • Impôt à payer : 24% x 2 000 = 480 €

Pour en savoir plus, lisez notre fiche pratique sur la Renta Imputada. 

Insérer la fiche pratique renta imputada ici

Fiscalité sur les plus-values à la revente des résidents britanniques

En Espagne, comme les résidents, les non-résidents doivent payer un impôt sur la plus-value (ganancia patrimonial) lorsqu’ils vendent un bien qui a pris de la valeur. Avant le Brexit, les Britanniques devaient s’acquitter de 19%. 

  • Depuis le Brexit, un taux de 24% s’applique sans déductions possible (article 25.1.b Ley del IRNR). C’est le cas pour tous les non-résidents qui vivent hors de l’UE. 

À savoir : au moment de la revente d’un bien par un propriétaire non-résident, le fisc retient  3 % de l’impôt à la source pour éviter l’évasion fiscale. C’est l’acheteur qui est prélevé.

Tableau comparatif : la fiscalité immobilière des résidents de l’UE vs des non-résidents de l’UE

Type de revenuRésident UE ou EEENon-résident UE ou EEE
Locatif19% avec déductions possibles24% sans déductions possibles
Plus-value19% avec déductions possibles24% sans déductions possibles
Retenue à la source3% du prix de vente3% du prix de vente

Des risques de double-imposition ? 

Sur ce versant, les ressortissants britanniques peuvent être tranquilles. Un traité bilatéral Espagne / Royaume-Uni est entré en vigueur en 2014. Il garantit la non double-imposition sur les gains ou revenus locatifs. 

Le débat qui enflamme la presse : vers une taxe à 100 % pour les non-résidents hors UE ? 

En 2025, Pedro Sanchez a fait couler beaucoup d’encre en évoquant la possibilité d’une taxe dissuasive à 100% du prix pour les acheteurs hors UE. Son but ? Faciliter l’accès à la propriété des Espagnols pour juguler la crise du logement qui fait rage dans le pays. Les prix ont beaucoup augmenté depuis le Covid, notamment sous l’effet de la demande étrangère.  

Aucune loi n’est adoptée à ce jour et il semble peu probable qu’elle le soit un jour, mais ce débat participe à installer de l’incertitude chez les investisseurs potentiels.

Autres taxes immobilières 

Pour les autres impôts liés à l’achat ou à la possession d’un bien immobilier en Espagne, les taux restent inchangés. Ils s’alignent pour tous, résidents ou non.

  • IBI (impôt foncier) 
  • ITP (Impuesto sobre las Transmisiones Patrimoniales)
  • AJD (l’impôt sur les Actes Juridiques Documentés)
  • IVA (la TVA sur le neuf)

Pour tout savoir sur les taxes liées à l’investissement, lisez notre fiche pratique : “Les frais à l’achat immobilier en Espagne”

Chez Terreta Spain, nous accompagnons chaque Britannique dans son projet immobilier en Espagne, avec un suivi juridique, fiscal et administratif sur mesure. Contactez-nous, “we’ll do it for you.” 

Sources: Notaires d’Espagne, Idealista, INE, IberianTax

FAQ – Acheter un bien immobilier en Espagne depuis le Royaume-Uni (2025)

Les Britanniques peuvent-ils encore acheter un bien immobilier en Espagne après le Brexit ?

Oui. Le Brexit n’empêche pas d’acheter en Espagne. Les ressortissants britanniques peuvent toujours acquérir un bien sans restrictions, sauf dans certaines zones militaires ou frontalières nécessitant une autorisation spéciale du Ministère de la Défense espagnol.

Combien de temps un citoyen britannique peut-il rester en Espagne sans visa ?

Depuis le Brexit, les séjours touristiques sont limités à 90 jours sur 180. Pour rester plus longtemps (par exemple pour superviser un projet immobilier sur place), il faut demander un visa non lucratif ou un visa d’investisseur.

Les Britanniques peuvent-ils obtenir un crédit immobilier en Espagne ?

Oui, mais aux conditions des non-résidents hors UE, qui sont plus strictes :

  • Taux d’intérêt : entre 3 % et 5 %
  • Durée : maximum 20 ans
  • Financement : jusqu’à 60–70 % du prix du bien
  • Dossier : documents traduits et apostillés requis

Certaines banques britanniques comme NatWest International, Barclays Expats ou HSBC peuvent aussi proposer des prêts internationaux.

Quelle fiscalité s’applique aux revenus locatifs d’un Britannique ?

Depuis le Brexit, les propriétaires britanniques sont redevables de 24 % sur les loyers bruts perçus (sans aucune déduction de charges). Même si le bien n’est pas loué, un revenu fictif est calculé (1,1 % ou 2 % de la valeur cadastrale), également taxé à 24 %.

Quel impôt paient les Britanniques à la revente ?

Les non-résidents hors UE sont soumis à 24 % sur la plus-value réalisée, sans déduction possible.
  Une retenue de 3 % est effectuée à la source lors de la vente, prélevée par l’acheteur pour garantir le paiement de l’impôt.

Les Britanniques risquent-ils une double imposition (Espagne + UK) ?

Non. L’Espagne et le Royaume-Uni ont signé un traité de non-double imposition en 2014. Cela permet d’éviter de payer deux fois l’impôt sur un même revenu locatif ou une plus-value immobilière.

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